Relance de la filière amande des Alpilles
La volonté de relancer de la culture de l’amande dans les Alpilles s’inscrit dans une démarche globale de la CCVBA au service d’un développement durable de chacune des communes. La réimplantation des amandiers dans les Alpilles fait l’objet d’une approche transversale. Elle intègre l’action économique, l’agriculture, en impliquant les domaines culturel, touristique et la promotion du territoire dans un souci de protection de l’environnement en favorisant la biodiversité du massif…
Contexte Chaque année, en février, l’amandier est le premier arbre à fleurir, nous annonçant la renaissance du printemps. Une vision des plus emblématiques de la Provence. Et pourtant notre région, qui fut la référence mondiale de l’amande avec des conditions agricoles très favorables (terroir, climat, variétés) a peu à peu délaissé cette culture depuis le milieu du vingtième siècle. Résultat ? Les États-Unis assurent aujourd’hui plus de 80 % de la production mondiale grâce à une politique agricole volontariste et notre production nationale ne couvre qu’une infime partie de notre consommation dans un marché où la demande est tirée par les ex-pays émergents et à laquelle la rare production locale ne répond pas.
Opportunité de marché En effet, pour les producteurs il n’est pas facile de s’approvisionner aujourd’hui en amandes françaises et encore moins d’origine provençale. Or, on les retrouve dans la composition de nombreux produits tant des secteurs agroalimentaire que cosmétique : nougats, calissons, crèmes, lait d’amande… Mais la culture de l’amande est redevenue viable grâce à deux facteurs principaux : D’une part les tendances de marché : notamment la progression du cours de l’amande et les tendances de consommations de nos sociétés : goûts, origine, santé etc… et d’autre part les méthodes culturales : variétés à floraison tardive, mécanisation, arrosage… L’amande est, par ailleurs, un fruit d’une grande richesse nutritive et aux nombreuses vertus pour la santé. Ce que nos anciens connaissaient bien à l’époque où plusieurs casseries artisanales étaient encore en activité dans les Alpilles, avec une économie locale très organisée depuis les amandaies jusqu’aux étals des marchés alentours et dans le quotidien des mas et villages.
Légitimité et identité Cet arbre hautement symbolique perdure dans notre langage, noyé dans de vieilles friches, il est traditionnellement chanté ou représenté par les artistes, heureusement préservé le long de certaines routes. Il survit, épars, dans nos paysages, attendant que nous portions un nouveaux regard sur cette culture qui est depuis toujours la nôtre et qu’il est redevenu possible de faire renaître.
Enjeux Partant du double constat de la nécessité de diversification (mouche de l’olivier, flavescence dorée de la vigne) et de soutien au monde agricole (déprise foncière, difficile transmission des exploitations), la CCVBA explore une initiative apte à répondre à plusieurs conditions de son engagement : volonté politique des élus traduite par des axes de développement économique local, légitimité d’une culture et d’une activité locale, viabilité économique dans le contexte agricole et de marché actuel, cohérence avec un marketing territorial fondé sur l’identité du terroir, retour sur investissement global et responsable : économique, environnemental, socio-éducatif…
Chantiers, phases et partenaires Cette volonté de relance de la culture de l’amande dans les Alpilles s’inscrit dans une démarche globale de la CCVBA au service d’un développement durable de chacune des communes des Alpilles…

Sur le terrain
L’engagement de la CCVBA dans la relance de la filière amande mobilise nombre d’énergies positives. Pour illustrer cette dynamique, la Fondation Yves Rocher-Institut de France diffuse en ligne un petit film qui évoque le programme de plantations effectué fin janvier aux Baux-de-Provence. « Un véritable moment de convivialité dans ce cadre majestueux, où nous avons agi pour permettre à la Provence de renouer avec une partie de son patrimoine » souligne Jacques Rocher, président d’honneur de la Fondation Yves Rocher-Institut de France. Cette filière de la CCVBA participe pleinement à l’objectif de la Fondation qui est de planter sur l’ensemble de la planète : 100 millions d’arbres d’ici 2020 ! Voir le film de l’opération Amande CCVBA Fondation Yves Rocher-Institut de France aux Baux-de-Provence
Projet pédagogique
Découverte de l’amandier dans les Alpilles sur une exploitation agricole emblématique de Mouriès “Les Amandaies”, avec notre nouvel outil pédagogique : la malle de l’amandier. Présentée par deux paysans passionnés de cultures provençales et de biodiversité, des moments magiques à bâtir ensemble en mars 2019.
Dans le cadre du renouveau de la filière amande dans les Alpilles, la CCVBA a proposé une journée pédagogique autour de l’Amandier en utilisant sa malle pédagogique créée à cette occasion. Cette journée a pour but de s’approprier cet arbre, de l’observer dans son environnement, de comprendre sa culture et d’être en lien avec les gens qui le cultivent. Ces journées pédagogiques de la “Découverte de l’amandier dans les Alpilles” se sot déroulées au “Mas Bou Malek – Les Amandaies” sur la commune de Mouriès. Bénédicte Crouau et Bruno Dunand, paysans passionnés, ont guidé les enfants dans les vergers en faisant découvrir l’amandier dans son environnement et des activités de la malle “Amandes Amandiers”. Ces journées ont été proposées les vendredis de mars 2019. Chaque vendredi 2 classes ont été accueillies.
Le goût des Alpilles : accords et savoir-faire
À l’initiative de la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles, les filières emblématiques du terroir se conjuguent au Salon chocolat et gourmandise sur un stand collectif pour vous faire découvrir les accords et savoir-faire des Alpilles : chocolat, amande, calisson, vin, huile d’olive, miel. Voir l’Actu.