De part sa situation, Eygalières illustre parfaitement le type de l’habitat perché. Nombreux, au cour de la Provence, sont ces villages, accrochés à la roche calcaire, dominant ainsi les vallées environnantes et gardiens gracieux de leurs habitants. Après la conquête romaine, un domaine s’établit ici en cette aire d’eaux limpides. C’est là l’origine du nom du village, Aquarelia signifie en Latin : qui recueille les eaux. Au XIIIème siècle, les abbesses de Mollégès reçurent en don le fief d’Eygalières des mains du conte de Provence. Leur activité inlassable pendant près de trois siècles dans la région permit d’amener une grande prospérité au village du fief et notamment à Eygalières. Mais les hommes du lieu sont fiers et d’interminables procès les opposeront à celles-ci. Elles perdent ces procès et les dernières abbesses vendent au XVème siècle leur fief au sire Jean de Louvet. En 1660, Henri de Guise, le dernier héritier de la maison de Lorraine en Provence, après diverses fortunes, sera obligé de vendre la terre du village à ses habitants. Date mémorable dans la mémoire du village qui verra ainsi ses paysans devenir propriétaires de leurs parcelles bien avant la révolution de 1790.
À la révolution, Eygalières devient le chef-lieu d’un canton comprenant Mollégès et Aureille. C’est l’arrêté de Frimaire de l’an X qui rattachera la commune au canton d’Orgon. En 1793, la municipalité républicaine procède à l’encadastrement des propriétés seigneuriales et religieuses. Le cadastre commencé sous la restauration et achevé en 1830 servit jusqu’en 1962 où un nouveau cadastre vit le jour remplaçant l’ancien devenu partiellement illisible. Gardien d’une tradition… Village à vocation agricole, la vigne, l’olivier et surtout l’amandier firent la richesse du pays. Eygalières entra en profonde mutation après la guerre 1939-45, perdant au fil fut temps une partie de son identité profonde mais réussissant une plus grande ouverture sur le monde. C’est aujourd’hui un des hauts lieux des visiteurs de notre région, le charme de cette bourgade étant resté authentique au travers du temps. C’est vrai qu’il fait bon flâner ici à imaginer la vie rurale d’autrefois et à profiter des nombreuses ballades offertes dans la région.
Du haut de son promontoire, des paysages gracieux se déroulent à l’horizon, les champs d’oliviers qui tapissent la plaine, le massif des Alpilles en fond, chaque chemin, chaque route s’ouvrent sur une nouvelle image. A quelques minutes du village, la chapelle Saint-Sixte est bien le symbole, fièrement conservé, du passé spirituel de la Provence rural. Parmi les plus beaux villages de Provence, Eygalières est construit sur un rocher. Du vieux village, Il reste quelques grottes et les vestiges du donjon. À la sortie du village, la chapelle Saint-Sixte a inspiré de nombreux peintres à avoir également Le Musée du Veil Eygalières, l’Église Saint-Laurent (XIIème et XVIème siècle), La Chapelle Saint-Sixte (XIIème siècle à 1 km au Sud-Est du village), le Mas de la Brune (1572). www.mairie-eygalieres.fr